
Hôte du G7 en juin prochain, le gouvernement Trudeau inscrira, à l’ordre du jour de ce club sélect, les situations nécessitant l’intervention décisive de la communauté internationale : dégradation des conditions de la sécurité sur tous les continents ; besoin de croissance et d’une répartition équitable de la richesse créée ; élaboration d’un régime juridique conséquent relatif au numérique ; nécessité d’un rééquilibrage des investissements internationaux et lenteur dans la mise en œuvre des décisions de la COP21, etc.
Dans toutes ces situations, l’Afrique est profondément concernée. En conséquence, le continent devrait occuper une place significative au programme du G7 et, notamment, son besoin du doublement des investissements internationaux, de 45 milliards à au moins 100 milliards annuellement. Alors, et alors seulement, le continent disposera des leviers énergétiques et des infrastructures indispensables à une croissance suffisante pour libérer les Africains des manques qui les écartent du développement et du bien-être. Tout le reste est bavardage.
Ce choix en faveur de l’Afrique contribuerait à la pleine reconnaissance des défis qui se posent aux Africains et à la communauté internationale, à la prise en compte de la transition que « vit » le continent et qui « va dessiner l’avenir du monde », selon la forte expression de Guy Taillefer, éditorialiste au Devoir. On pense notamment au doublement annoncé de la population du continent, de 1,2 milliard à 2,4 milliards de personnes. En 2040-2050, une personne sur quatre sur la planète sera africaine ; plus de 1 milliard d’entre elles vivront dans les villes et des centaines de millions constitueront les nouvelles clientèles des systèmes d’éducation, de santé, de sécurité sociale, de transport et de logement du continent. Trente millions de nouveaux emplois devront être créés annuellement en Afrique pour répondre à la demande d’ici le milieu du siècle.
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