
PDG du groupe Promo Consulting, l’homme d’affaires sénégalais évoque les grandes lignes du travail accompli par le Syndicat patronal sénégalais ainsi que les projets de ce mouvement dont il est le fondateur.
Quelle est la génèse du MEDS ?
Mbagnick Diop : Le syndicat a été créé en 2001 par un ensemble d’entrepreneurs sénégalais, juste au lendemain de l’alternance politique de 2000. J’avais à l’époque constaté une forte prédominance des moyennes et grandes entreprises au niveau de l’espace patronal sénégalais. Nous avons ainsi jugé nécessaire de lancer une nouvelle organisation qui soit exclusivement au service des Petites et Moyennes Entreprises (PME) et des Toutes Petites Entreprises (TPE), faiblement représentées par les syndicats patronaux de l’époque. Le MEDS promeut aussi l’entreprenariat social et s’inscrit également dans une démarche d’inclusion, ce qui l’amène à incorporer dans son mouvement des groupes socio-économiques jusqu’ici exclus du système : acteurs culturels, commerçants, autoentrepreneurs, etc.
Quels sont les objectifs de ce syndicat patronal ?
Mbagnick Diop: Le MEDS vise plusieurs objectifs notamment celui de contribuer au développement de l’économie nationale en participant pleinement au dialogue public – privé. Il contribue également au développement des TPE et PME du Sénégal et de l’espace UEMOA, à travers les grandes orientations du mouvement. Le MEDS participe aussi à la structuration des entreprises de l’informel, à travers l’accompagnement et la communication interne du mouvement et accompagne les jeunes (diplômés ou sans formation) à s’insérer dans le tissu économique, par le biais du Forum du 1er Emploi organisé tous les ans. Par ailleurs, par une démarche de responsabilité sociale de l’entreprise, le mouvement contribue à l’effort national de réduction de la pauvreté et de protection sociale, grâce à une série d’actions menées à l’endroit de la petite enfance, des couches vulnérables, des personnes handicapées, des associations œuvrant dans le social, etc.