
Le quatuor malien, toujours aussi politique, lance un deuxième album, «Résistance». Et chante tout haut ce dont la population parle tout bas.
Que de chemin parcouru depuis Music in Exile ! Plus de 200 dates de concert entre 2014 et 2016 ont mené les quatre garçons de Songhoy Blues sur tous les continents. Pourtant, leurs racines restent profondément ancrées au Mali. Dans le Nord (trois des membres du groupe viennent de Gao et de Tombouctou) et à Bamako, où ils ont trouvé refuge après avoir été chassés par les groupes islamistes en 2012. Entre rock et rythmes traditionnels, les « bluesmen » veillent surtout à rester en phase avec la population malienne, dont ils se veulent les porte-parole attentifs.
Jeune Afrique : Que s’est-il passé depuis votre « exil » ?
Aliou Touré : Depuis la sortie de notre album Music in Exile, il y a deux ans, nous avons tourné partout : en Inde, aux États-Unis, en Europe… Nous avons aussi joué sur le continent au Maroc, en Afrique du Sud, au Swaziland [pour le festival MTN Bushfire], dans différents centres culturels français. Évidemment, nous avons fait des dates au Mali.
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