Bongolava

Des volontaires pour le développement rural dans la région du Bongolava. Leur recette est de trouver des solutions à partir des ressources disponibles.

Améliorer la condition de vie avec des ressources disponibles. C’est l’approche qui a permis aux Japonais et du Japon de s’en sortir après l’hécatombe de la seconde guerre mondiale. Et depuis, le monde entier n’arrête pas de parler du miracle japonais. A Madagascar, des volontaires de la Japan oversea cooperation volunteer (JOCV) partagent cette approche avec la population dans leurs zones d’intervention. C’est le cas dans la région du Bongolava où les résultats sont palpables et visibles sur terrain.

Dans cette région à vocation agricole, cinq volontaires japonais interviennent dans le développement rural, l’éducation, l’environnement et la santé. A Ankadinondry Sakay, Eiko Doi a réussi à réveiller dans les esprits des paysans malgaches le système D. Avec des emballages de biscuits et des cartons, et loin de toutes autres technologies modernes de la vie tokyoïte, elle a fabriqué un rice cooker fonctionnant avec l’énergie solaire. « Notre population est plus motivée que jamais. Avec les ressources disponibles, ils sont convaincus d’améliorer leurs conditions de vie. C’est cela le Seikatsu kaizen », a tenu à souligner Jean Paul Razanatsoa, adjoint au maire de la commune rurale d’Ankadinondry Sakay.

Constat réel

De son côté, une autre volontaire, Mami Nakamura travaille dans le domaine de la santé maternelle et infantile auprès du service de district de la santé publique (SDSP) de Tsiroanomandidy. Cette jeune infirmière de 28 ans effectue des marches de plusieurs kilomètres dans des villages environnants pour que les enfants malgaches ne soient plus victimes de la malnutrition et que le taux de mortalité infantile baisse. Dans le village d’Ambohimamory, à environ 25 kilomètres de la capitale de la région du Bongolava, Mami apporte des conseils nutritionnels aux mères de familles et de ses progénitures. « La santé maternelle me préoccupe. Avant de venir ici à Madagascar, j’ai travaillé dans un grand hôpital de Shinjuku à Tokyo », lance-t-elle.

Certes, les résultats ne se chiffrent pas d’un coup mais le constat est bien réel. Le changement de comportement commence à faire place dans les foyers des paysans de la région du Bongolava. La protection de l’environnement devient une priorité pour les zones d’intervention de ces volontaires japonais. Des paysans ont été initiés à utiliser le «kamado». A Tsinjoarivo Imanga, ce foyer amélioré utilisant le bois de chauffe et confectionné à partir de matériaux simples que l’on peut trouver en milieu rural tels que l’argile, la terre rouge, la cendre, la paille et l’eau commence à se vulgariser.

Le but de son introduction est multiple et présente des avantages, entre autres l’économie en bois de chauffe, le temps de cuisson réduit et la gestion durable des ressources ligneuses.

Source: Développement rural – Le « miracle japonais » transposé au Bongolava