
Pour mieux exploiter l’énorme potentiel du continent, l’Initiative de l’Afrique sur les énergies renouvelables (IAER) passera de la phase de planification à la phase opérationnelle en 2018. L’annonce a été faite au cours du sommet OnePlanetSummit qui porte sur les finances publique et privée au service du climat.
Deux ans après son lancement par les chefs d’État et de gouvernement africains lors de la COP21, l’IAER rentre enfin dans son processus concret sur le terrain. L’année 2018 s’avère être le temps de réalisation d’actions en vue d’atteindre le seuil minimal de 10 GW de capacité de production d’énergies renouvelables d’ici 2020.
Pour le premier semestre 2018, il sera question du renforcement de l’Unité indépendante de mise en œuvre (IDU), de la poursuite de la cartographie et de l’évaluation des activités existantes. Pour atteindre cet objectif, des réunions régionales sont organisées (Afrique du Nord, Afrique de l’Est, Afrique de l’Ouest, Afrique du centre et Afrique du Sud) afin d’impliquer les gouvernements des 54 pays africains et les parties prenantes.
Avec un budget colossal de 5800 milliards de FCFA prévu pour la période 2015-2020, l’IAER financera des projets ambitieux. Et pour cela, les douze mois à venir semblent décisifs pour identifier les projets viables et surtout supprimer les barrières par le renforcement de la collaboration entre les pays.
«L’Iaer est avant tout un cadre stratégique solide qui engagera les pays africains à mettre en place des incitations et des politiques qui permettront de réaliser des centaines, voire des millions de projets d’énergies renouvelables sur le terrain.» – Alpha Condé, président de l’Initiative de l’Afrique sur les énergies renouvelables
L’Initiative vise la mise en place de systèmes énergétiques modernes, renouvelables, intelligents et capables à la fois de soutenir l’industrie et d’atteindre les personnes qui n’ont actuellement pas un accès adéquat aux services énergétiques modernes. Son but est l’accès universel à l’énergie d’au moins 300 GW d’ici 2030.
Novateur dans son approche, l’IAER sera l’instigateur d’une révolution des énergies renouvelables en Afrique. Au-delà d’être des consommateurs de cette énergie, les ménages, les communautés, les écoles, les hôpitaux, les municipalités ainsi que les petites et grandes entreprises, voire les services publics, deviendront également producteurs.
Menée par la commission de l’Union africaine, l’agence du nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), le Groupe des négociateurs africains, la Banque africaine de développement, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), ainsi que l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), l’Initiative aura un impact considérable sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre du continent.