
La lutte contre le paludisme progresse à grands pas sur le continent africain. Des scientifiques américains sont en train de mettre au point une nouvelle méthode de dépistage de la maladie, en utilisant un prototype d’alcootest.
L’innovation veut offrir une alternative moins chère et plus accessible par rapport aux tests sanguins. «Les échantillons d’haleine des personnes atteintes de paludisme dégagent une odeur particulière qui permet de détecter la maladie», affirment les chercheurs américains. Inventé dans les années 1950, l’alcootest, ou éthylotest permet d’évaluer l’alcoolémie en mesurant le taux d’alcool dans l’air expiré par une personne.
Toutefois, le degré d’efficacité de cette découverte reste à prouver. Selon les chercheurs, des études complémentaires sont nécessaires pour développer la technique. Ils confirment tout de même que l’alcootest pourrait devenir un moyen fiable de diagnostic précoce du paludisme, ce qui pourrait aider à prévenir ou diminuer les décès.
En phase de test, le prototype a été expérimenté sur des enfants au Malawi. Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de la moitié de la population mondiale est exposée au risque de paludisme. En 2015, environ 212 millions de cas ont été enregistrés en Afrique.

L’Afrique subsaharienne est l’endroit dans le monde où l’on recense le plus de cas de paludisme. L’utilisation de l’alcootest contribuera peut-être à une meilleure prévention et permettra de diminuer le taux de mortalité dû à la maladie.
La recherche de ces scientifiques américains confirme la détermination des acteurs sanitaires pour bouter le paludisme hors des limites de l’Afrique. Récemment, en octobre 2017, des chercheurs suisses ont découvert deux protéines clés dans le développement et la dissémination du parasite du paludisme, ainsi qu’une molécule pour les neutraliser. Cela a suscité un nouvel espoir de mise au point d’un traitement efficace.
Depuis longtemps, des stratégies thérapeutiques sont déployées contre le paludisme, mais elles restent jusqu’à présent moyennement efficaces. Les traitements actuels ne permettent pas d’éradiquer cette maladie, car l’anophèle, le parasite, développe une résistance. Ils arrivent à limiter la prolifération du parasite dans le sang des personnes infectées, mais pas à en bloquer la transmission.