
L’Afrique en villes (13). Alimentation, déchets… Au Woelab, des start-up togolaises tentent d’améliorer le quotidien des citadins « plus rapidement que les urbanistes ».
Sur le toit-terrasse, un dôme est en pleine construction. Les châssis d’ordinateur ont remplacé les briques. A côté, Norbert et Eugène percent, clouent et soudent des composants. Les deux informaticiens sont en train de donner vie à des imprimantes 3D à partir d’éléments trouvés dans des décharges. Ils font partie de Woebots, la start-up qui a créé la célèbre W.Afate, première imprimante 3D africaine conçue à partir de déchets électroniques.
Nous sommes au Woelab, le tout premier fab lab (contraction de l’anglais « fabrication laboratory », laboratoire de fabrication) togolais, créé à Lomé en 2012 par l’architecte Sénamé Koffé Agbodjinou. Une villa de 600 m2 où toutes les portes ont été enlevées. « C’est un lieu très ouvert. La centaine de jeunes qui viennent ici n’ont pas forcément de culture tech. Il y a des menuisiers, des designers, des ingénieurs… Pendant longtemps, nous avons eu une couturière et un sans-abri. Notre ambition est de montrer que n’importe qui peut devenir un entrepreneur du numérique », explique Sénamé Koffé Agbodjinou en s’approchant du dôme informatique.
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